20 Oct 2017 / général
Guatemala : quand défendre les travailleurs peut devenir mortel

Le syndicaliste Tomás Francisco Ochoa Salazae, secrétaire aux conflits du Syndicat SITRABREMEN, le Syndicat des travailleurs de l’entreprise Carnes Procesadas S.A (charcuterie Bremen), a été abattu à 50 mètres de l’entrée de son usine, alors qu’il venait de quitter son travail.
C’est bien en 2017 que cela se passe. Il y a à peine quelques semaines. On ne connait pas encore les auteurs du crime. Mais ce meurtre survient dans un contexte de conflit du travail dans l’entreprise. Le patronat de la société se livrait depuis quelques temps à un harcèlement des dirigeants du syndicat et a eu recours à diverses manoeuvres pour les écarter.
La FGTB est profondément choquée par cette nouvelle, qui survient dans un contexte où le nombre de pays faisant face à une augmentation de la violence physique et des menaces à l’encontre des travailleurs a connu une hausse de 10% entre 2016 et 2017.
Après la diffusion de cette nouvelle par nos camarades guatémaltèques, la CSI (Confédération syndicale internationale) a lancé une campagne de solidarité auprès de ses 340 organisations affilées. Parce que la solidarité syndicale internationale passe aussi par des actions de soutien et d’interpellation, pour faire pression sur les gouvernements ou les entreprises. Nous avons écrit au président du Guatemala pour demander qu’une enquête soit rapidement ouverte mais également que des mesure de sécurité soient mises en place pour les affiliés du syndicats. Et bien sûr, nous avons demandé à ce que le ministère du travail prennent des dispositions pour que l’entreprise renonce à sa campagne de persécution contre les dirigeants et membres du SITRABREMEN. La FGTB suivra de près l’évolution de ce dossier et de ses conséquences pour les droits des travailleurs et des syndicats.