La FGTB, La CG-FGTB et l’IFSI demandent aux personnes politiques belges/européennes et à la société civile belge et européenne de faire pression sur les autorités colombiennes pour garantir le droit à la justice à Dibett Quintana, d’une part maintenant le procès en cours et d’autre part en assurant qu’il se déroule à Bogota. La Fédération Générale […]

La FGTB, La CG-FGTB et l’IFSI demandent aux personnes politiques belges/européennes et à la société civile belge et européenne de faire pression sur les autorités colombiennes pour garantir le droit à la justice à Dibett Quintana, d’une part maintenant le procès en cours et d’autre part en assurant qu’il se déroule à Bogota.

La Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB), qui compte plus de 1,5 million de membres, et sa centrale, La Centrale Générale (CG-FGTB), qui représente plus de 40 secteurs professionnels et 420 000 membres, soutiennent depuis 2003 des projets de coopération syndicale en Colombie grâce à des ressources financières provenant de la coopération belge. L’Institut de coopération syndicale internationale, IFSiasbl gère ces projets.

Dibett Quintana est une travailleuse de l’industrie du pétrole depuis 2002 et affiliée à l’Union ouvrière (USO) la même année. Elle a participé à la grève de 2004 pour défendre la compagnie pétrolière colombienne (ECOPETROL), que le gouvernement Uribe avait tenté de privatiser. Cette année-là, Dibett Quintana a fait l’objet de pratiques antisyndicales telles que l’isolement au sein de l’entreprise et la stigmatisation permanente des droits et libertés syndicaux par les employeurs.

En 2016, Dibett Quintana a été agressée physiquement et moralement à la raffinerie de Barrancabermeja par trois agents de sécurité d’ECOPETROL pour avoir organisé et soutenu des activités syndicales. L’affaire a été classée sans suite par le parquet, malgré toutes les preuves présentées (les témoign ages, photos et vidéos sont disponibles et peuvent être consultés).

Le 13 février 2019, Dibett Quintana a été enlevée, torturée et violée à Aguachica (département du César). Quatre années d’absolue impunité se sont écoulées. Cette affaire est toujours en cours devant le parquet d’Aguachica. Elle a continué à recevoir des menaces de mort sur elle et sur ses quatre enfants, ce qui l’a obligée elle et sa famille à s’exiler au Chili avec leurs propres moyens et avec le soutien de l’USO. Elle est retournée en Colombie et a repris ses activités syndicales, elle ne peut se déplacer que dans une voiture blindée et avec trois gardes armés.

Elle demande que le procès ait lieu à Bogota et non à Aguachica, lieu de l’agression. Cette zone est, en effet, connue pour être aux mains des paramilitaires qui mènent une vraie guerre aux syndicalistes. Y tenir le procès reviendrait pour elle revivre les faits douloureux et traumatisants, que le procès soit classé sans suite et que les menaces de mort ne se concrétisent vraiment. Pour garantir la justice à Dibett Quintana, le procès doit se tenir à Bogota.

Ici, PDF: Justicia-para-Dibett-Quintana, vous trouvez la lettre à envoyer à l’ambassade de Colombie, 96A  Avenue Franklin Roosevelt Ixelles 1050 Brussels; et au ministère de justice de Colombia (comunicacionesvp@presidencia.gov.co) et ambassade belge en Colombie (bert.schoofs@diplobel.fed.be; timothy.demeester@diplobel.fed.be).

Vous pouvez aussi signer la pétition ici !