Alors que l’enjeu des migrations internatio­nales est un défi majeur actuellement défor­mé par le traitement médiatique sensation­nel de l’actualité tristement alarmante, l’IFSI fait partie de ces organisations qui militent pour inverser la logique qui a prévalu de façon croissante depuis 30 ans et de voir la migration comme a priori possible et positive, plutôt qu’a priori interdite et négative.

S’enga­ger pour une justice migratoire signifie entre autres de construire des alternatives aux politiques restrictives et répressives migra­toires actuelles qui se basent sur le respect de 3 piliers. Premièrement, les droits fon­damentaux et le droit international. Deu­xièmement, l’égalité/équité – la notion de justice implique de conférer les mêmes droits à toutes et tous, donc de mettre fin aux iné­galités sociales, internationales et de genre en termes de mobilité. Enfin, la solidarité – comme toute notion de justice, cela implique de donner la priorité aux plus vulnérables pour leur garantir notamment l’utilisation de la migration comme stratégie d’adaptation.

Afin de mettre en oeuvre ces alternatives, l’IFSI se focalise sur deux stratégies com­plémentaires. Il s’agit tout d’abord de relayer la vision de la FGTB au sein de la campagne nationale en faveur de la justice migratoire coordonnée par les deux coupoles CNCD et 11.11.11. dont un des axes revendicatifs vise à instaurer l’égalité de droits pour toutes et tous et renforcer la cohésion sociale. Comme deuxième focus stratégique, l’IFSI a lancé, lors de la Conférence internationale du travail qui s’est tenue du 5 au 16 juin 2017, un projet de coopération pour 5 ans avec la CSI-Afrique qui implique la participation de 27 confédérations syndicales dans 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord. Un des en­jeux que nous défendons via ces deux stra­tégies est l’accès aux droits syndicaux et sociaux pour toutes et tous comme levier pour assurer l’égalité et la dignité.