24 Jan 2017 / général
Réforme de la coopération internationale belge

L’IFSI et la FGTB entament aujourd’hui un nouveau chapitre de coopération syndicale internationale pour les 5 prochaines années, dans un tout nouveau cadre réglementaire.
Les années 2015 et 2016 furent en effet rythmées par un intense processus de réforme de la coopération non gouvernementale belge (CNG). Dans les cartons depuis 2011, cette réforme prit une première forme sous le Ministre Labille avant d’être détricotée en 2015 sous le nouveau Ministre De Croo. Quel bilan tirer de ces deux dernières années de lourdes négociations? Lancée au nom d’une meilleure efficacité, cette réforme fut avant tout un processus top down. Calquée sur les objectifs de la coopération officielle, elle a heurté l’autonomie et la diversité des acteurs qui n’eurent qu’une faible marge de négociation face aux menaces de réductions budgétaires drastiques. Dans un climat incertain de négociation de la réforme, le processus de screening procéda, début 2016, à un premier écrémage des acteurs à la lumière de critères purement managériaux. L’établissement de minima financiers pour accéder au financement direct de programmes mena à une seconde sélection, en mettant à mal certains plus petits acteurs financiers, comme l’IFSI. Mentionnons aussi, qu’alors que les débats internationaux sur l’efficacité de l’aide ne cessent de mettre en avant l’importance d’un alignement des politiques de développement sur les besoins des pays du Sud, ceux-ci n’eurent pas vraiment droit au chapitre. Nous tirons un bilan contrasté de cette réforme cependant. Les collaborations des acteurs de la société civile se sont renforcées. L’IFSI et la FGTB se lancent dans un programme commun ambitieux en 2017-2021, sous la bannière du Travail décent, avec FOS et SolSoc et en collaboration avec les mutualités socialistes. Les défis à venir sont de taille mais les opportunités de changement social et d’un meilleur impact dans les pays du Sud le sont aussi.