Loin des agitations qui ébranlent le gouvernement fédéral, la lutte pour la défense des droits des migrants se mène également dans les pays dits « d’origine et/ou de transit ». C’est là tout le sens de l’action menée par la CSI-Afrique en partenariat avec l’IFSI et la FGTB fédérale depuis juin 2017.

Les premiers échos qui nous par­viennent des 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord engagés dans ce vaste projet de solidarité syndicale sont très encourageants, malgré certains blocages. En effet, tout le monde ne considère pas comme une évidence l’implication des syndicats dans la résolution de cette probléma­tique. Deux réalités des phénomènes migratoires nous éclairent sur les valeurs ajoutées syndicales.

Premièrement, l’absence de travail décent. Dans la région, seuls 28% des 400 millions d’Africains en âge de travailler ont un emploi stable et chaque année 12 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail. Deuxièmement, l’absence des droits à la protection sociale. En dépit de l’existence d’une bonne convention qui vise à garantir la portabilité des droits dans l’espace CEDEAO (Com­munauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), les discrimina­tions sont légions. Raisons pour les­quelles, notre stratégie vise notam­ment une amélioration du dialogue social dans l’enceinte de la CEDEAO pour construire une gouvernance positive des migrations.