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Le contexte

Au niveau économique, le Rwanda était en plein boom avant l’apparition du coronavirus (COVID-19). La croissance économique avait dépassé la barre des 10 % en 2019 et les projections tablaient sur la poursuite de cette dynamique en 2020. La pandémie COVID-19 a fort ralenti les principaux moteurs de croissance, notamment le commerce, la construction, les transports, le tourisme, l’industrie manufacturière et l’exploitation minière et a accéléré le taux de chômage, notamment à cause des confinements et de la diminution ou suppression du nombre d’emplois dans certaines entreprises. Le confinement a, en effet, paralysé toutes les formes d’activités occasionnelles de subsistance. Le PIB a diminué de 4,3 % par rapport à 2019.

Au niveau social, la forte croissance économique du Rwanda s’est accompagnée d’une amélioration des conditions de vie.  Néanmoins, la pandémie a révélé que les travailleur·ses assujetti·es à la sécurité sociale, même depuis plus de 20 ans, n’ont pas pu bénéficier de revenus de remplacement alors qu’ils et elles étaient obligé·es de rester à la maison. Beaucoup de travailleur·ses ont perdu leurs emplois ou toute opportunité d’emploi.  En novembre 2020, 20,3 % des travailleurs étaient au chômage. Une augmentation de 4,3% par rapport au mois d’août de la même année ! Les travailleur·ses de la construction se sont retrouvés sans aucun revenu; le gouvernement rwandais a organisé une aide alimentaire en leur faveur mais cela ne les a pas aidé·es à payer leurs factures.

Au niveau de l’éducation, le pays a presque atteint l’objectif d’éducation primaire universelle et entame l’objectif d’une éducation de base de 12 ans pour tous, une augmentation considérable du taux de scolarisation et de réussite, un accès amélioré à l’Enseignement, Formation Technique et Professionnel (EFTP ou TVET: Technical and Vocational Education and Training), plus d’équité dans l’éducation, etc.

Au niveau de l’environnement, le gouvernement rwandais a déployé des efforts considérables pendant ces dernières années pour en assurer une meilleure gestion, notamment par la mise en place de REMA (Rwanda Environnement Centrale Syndicale des Travailleurs du Rwanda Management Authority), par l’élaboration des stratégies sectorielles et de la politique nationale de protection de l’environnement. En plus, le gouvernement a mis en place un ministère en charge des catastrophes. Ces dernières pouvant être dues aux destructions de l’environnement.

Partenaires:

  • CESTRAR – Centrale Syndicale des Travailleurs du Rwanda
  • STECOMA – Syndicat des Travailleurs des Entreprises de Construction, de Menuiserie et de l’Artisanat
  • STAVER – Syndicat du Personnel Agricole et Vétérinaire œuvrant dans le Secteur Public
  • SYPEPAP – Syndicat du Personnel des Entreprises Parastatales et Privatisés

Résumé de la logique d’intervention (scope géographique/sectorielle, stratégies, objectifs, partenariat, synergies éventuelles)

L’objectif global du programme est que tou.tes les travailleur.ses des secteurs de la construction et du thé ont un travail décent au Rwanda. La CESTRAR et ses syndicats luttent pour une vie décente dans une société démocratique, inclusive, juste, équitable, solidaire et écologique où il fait bon vivre. La CESTRAR défend les services publics, les ressources naturelles et l’accès aux services de base libres pour tous et toutes ainsi que la transition juste.  Pour contribuer à l’atteinte de cet objectif, il est nécessaire pour la CESTRAR et ses syndicats (Staver, Sypepap et Stecoma) d’être des syndicats inclusifs. Leur mission est de défendre, organiser et représenter tout.es les travailleur.ses, sous contrat ou journaliers, du Rwanda, des secteurs du thé et de la construction. Ils contribuent à ce que les travailleur.ses obtiennent de meilleures conditions de travail et de vie, veillant aussi à leur protection sociale et à ce qu’ils et elles vivent dans un environnement le plus durable possible.

Dans nos stratégies, on travaillera sur des différents axes :

  • L’axe de la formation : les délégués, mobilisateurs et leaders syndicaux bien formés sont capables de défendre les droits des travailleur·ses, de négocier des meilleurs conditions de travail, de veiller aux conditions de santé et sécurité au travail. L’équipe de formateurs des syndicats permettra aux syndicats de multiplier le nombre de formations en faisant appel à leur propre équipe, ainsi évitant des frais très élevées des formateurs externes.
  • L’axe de la sensibilisation : la sensibilisation et la mobilisation des travailleures, pour les informer sur leurs droits, sur l’importance de s’adhérer au syndicat. Le plus de travailleur·ses s’adhèrent à un syndicat, le plus de force ce syndicat aura pour la défense de leurs droits.
  • L’axe du plaidoyer : le plaidoyer auprès des employeurs, des autorités nationales et locales, pour e.a. obtenir des contrats de travail pour les travailleur·ses, et ainsi les garantir une meilleure protection sociale.
  • L’axe du réseautage: former des alliances au niveau national et international qui renforceront le travail de la CESTRAR et ses syndicats.

Les activités se dérouleront dans : la Province du Nord (Mulindi, Kinihira, Musanze, Gicumbi); la Province du Sud: (Mata, Kitabi, Gisagara, Muhanga, Ruhango, Nyanza en Huye); la Province de l’Ouest (Gisakura, Shagasha, Pfunda, Gisovu, Rubavu, Rusizi en Karongi), et la Ville de Kigali (Gasabo, Nyarugenge, Kicukiro).

Résumé des principales activités

  • Formations :
    • formations de formateurs,
    • formation de délégués, de mobilisateurs et des leaders syndicaux en Santé et Sécurité au Travail, sur les négociations et les techniques de négociation,
    • formations des dirigeants syndicaux sur les conventions internationales
  • Sensibilisation et mobilisation :
    • la sensibilisation des travailleur.ses, par des réunions de sensibilisation sur le terrain, par des conférences de presse et des entretiens audiovisuelles et écrites, par des évènements à grand public lors des journées syndicales importantes,
    • la mobilisation des travailleur.ses sur les sites de travail et dans les écoles de formation professionnelle pour s’adhérer au syndicat
  • Plaidoyer :
    • auprès les employeurs sur les salaires, les contrats de travail, la sécurité et santé au travail, les conditions du travail, e.a.,
    • organiser des réunions avec les autorités nationales et locales
    • travailler avec les inspecteurs du travail
  • Réseautage : en participant dans des plateformes de la société civile au niveau nationale et internationale, en participant et / ou (co) organisant des séminaires et des conférences sur des thèmes syndicaux, les droits humains, l’environnement, la transition juste….

 

Quelques chiffres-clés

  • >13,7 million

    Population (2022)

  • 64,1

    Espérance de vie

  • 2,8%

    Croissance démographique

  • 2,55%

    Inflation

  • Café, thé

    Principaux produits d’exportation

  • 157

    Indice de développement humain (/187 pays)

  • 6,1%

    Croissance économique