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Le contexte

La croissance économique de l’Afrique, encore trop basée sur ses exportations, repose majoritairement sur des industries extractives (cuivre, or, diamants, pétrole…) et sur l’exploitation de matières premières, avec une création de valeur ajoutée et d’emploi limités ainsi qu’un impact négatif sur l’environnement. En 2014, pour l’ensemble du continent, le gaz naturel ainsi que le pétrole et ses dérivés représentaient plus de 50 % des exportations. Bien que tributaire des aléas climatiques, l’agriculture reste le secteur économique le plus important et le premier fournisseur d’emplois, souvent précaires et de subsistance. Les économies africaines dépendent donc fortement de l’exploitation de ressources naturelles et de la volatilité des cours mondiaux. Et, malgré la tendance à la hausse de ces quinze dernières années, la croissance africaine n’est pas épargnée par le ralentissement de la croissance mondiale amorcé en 2015 suite à la baisse du cours des matières premières et à la chute du prix du pétrole. De plus, ces ressources naturelles représentent un enjeu géopolitique crucial à la base de nombreux conflits nationaux et sous-régionaux qui déstabilisent sur le long terme le développement des institutions démocratiques et les capacités politiques de reconstruction socio-économique. Un grand nombre de travailleurs africains se trouvent aussi précarisés par le caractère informel des relations de travail. Ces travailleurs sont privés des droits élémentaires au travail (droits individuels et collectifs, contrat de travail…), de conditions décentes de travail, du bénéfice de la protection sociale et de représentation syndicale.

Ces performances macro-économiques contrastent avec l’ampleur des problèmes sociaux et politiques. Les disparités entre pays et entre sous-régions restent importantes. Ces dernières années, le nombre d’africains vivant dans la pauvreté absolue s’est accru. Les inégalités sociales se creusent et restent très préoccupantes. La corruption mine la mise en œuvre des politiques sensées assurer à la population un meilleur bien-être tandis que les fruits de la croissance sont souvent accaparés par une minorité. Le continent africain reste traversé par des changements socio-politiques rapides, importants et, dans certains cas, violents. Certaines situations politiques et militaires restent problématiques, mouvantes et imprévisibles. La consolidation et la stabilisation institutionnelle des démocraties africaines restent un enjeu de taille pour la mise en place d’un développement durable et inclusif.

Quelques chiffres-clés

  • > 70%

    Proportion de l’emploi informel dans les secteurs non-agricoles en Afrique subsaharienne